ALL TIED UP WITH NO PLACE...TO GO
Pink rabbit Productions
 
 



 

Ce n'était pas la taverne la plus raffinée de la Grèce antique, mais ce n'était pas la pire non plus. Le sol en terre battue du rez-de-chaussée était recouvert de joncs et un feu chaud et brillant brûlait dans l’énorme cheminée en pierre. Des sons joyeux émanaient des fermiers et des commerçants qui fréquentaient les tables, leurs mains souillées de travailler la terre glaise. De temps en temps, ils jetaient un coup d'oeil à la guerrière solitaire assise seule dans un coin. Les chefs de guerre étaient rares dans cet endroit, mais les hommes n'étaient pas particulièrement inquiets. La plupart avaient entendu parler du revirement de la princesse guerrière. Qui plus est, c'était une ville calme. Aucun chef militaire qui se respecte ne se serait donné la peine de venir.

En buvant silencieusement une coupe de vin rouge, Xena observait les hommes aller et venir avec des regards curieux. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait été dans une ville aussi paisible. Elle fronça légèrement les sourcils, essayant de se rappeler le nom du petit hameau sans beaucoup de succès... Magradon... Magrathea... Malaprops ... Quelque chose comme ça... Au moins elle et Gabrielle avaient réussi à obtenir une chambre convenable. L'idée d'un vrai lit pour la nuit était plus que séduisante. La vérité était que même un ancien guerrier pouvait être fatigué du sol froid et rocailleux. Elle fit travailler ses épaules expérimentalement, sentant les muscles tendus tirailler son dos. Elle allait sans aucun doute devoir duper Gabrielle pour un massage.

En parlant de ça ... Il est soudainement venu à l’esprit de la guerrière qu'elle n'avait pas vu sa compagne depuis plusieurs heures ... Et il était bientôt l'heure de dîner. Gabrielle ne manquait jamais un repas ... du moins pas volontairement. A cette dernière pensée, Xena esquissa un léger froncement de sourcils. Comme le village semblait être calme, elle n’avait pas de raison particulière de s’inquiéter. D’un autre coté, le barde avait vraiment un don unique pour attirer les catastrophes. Un jour (Si le destin le voulait bien, dans très longtemps) elle trouverait sans aucun doute le seul chef militaire qui aura réussi à se glisser aux Champs Elysée. Il tiendrait bien évidemment un couteau sur sa gorge. Xena devrait la sauver et tout deviendrait très compliqué.

Cela gâcherait une journée entière d’Hadès – ce qui n’était pas une si mauvaise idée, maintenant qu'elle y pensait.

Xena se débarrassa de ses pensées plutôt bizarres et essaya de se convaincre que tout allait bien. Il n'y avait aucun raison pour elle de bondir tête la première. Le barde avait probablement trouvé un stand de falafel (ndlt : boulettes frites de fèves sèches et de pois chiches) et s’était laissée tenter, ce qui expliquait pourquoi elle ne s’était pas montré pour le dîner. Xena l’avait vu la dernière fois avec un groupe d'enfants du village, elle avait donc probablement décidé de tous les inviter. C'était ça. Ca prend du temps. Pas vrai ? Une bande de mômes hurlant l’envie de falafel ne se règle pas en un éclair.

Ca devait être ça. Les falafels et les gosses. Explication facile.

Il n'y avait rien qui n’allait pas. Rien du tout.

C’est alors qu’elle remarqua qu’il faisait sombre et que tous les enfants du village étaient sans aucun doute rentrés chez eux depuis au moins une heure.

Très bien, ok, Gabrielle était restée accrochée au stand de falafel après que les enfants soient rentrés chez eux. C'était sans aucun doute la réponse.

Ouaip, ça devait être ça.
Il n'y avait rien du tout qui n’allait pas.

Sauf qu'autant que Xena pouvait en dire, ce village n'avait pas de stand de falafel.

Elle délogea son épée de son dos et sortit précipitamment de la taverne.

Un contrôle rapide du village révéla des rues et des allées sombres et vides. Et absolument aucun stand de falafel.

Xena sentit un nœud se former dans son estomac.

Après tout, Gabrielle était tellement douée pour s’attirer des ennuis.

Elle pivota lentement, essayant de se souvenir dans quelle direction étaient partit le barde et les enfants la dernière fois qu’elle les avait vus. Elle essaya de retrouver quelque part dans sa mémoire les bribes de bavardage enfantin qu'elle avait entendu. Ils avaient dit quelque chose à propos de jouer à un jeu, mais par sa vie, elle n’arrivait pas à se rappeler quoi. Pas que ce soit vraiment important, mais l'information aurait pu donner un nouvel indice de l'endroit où se trouvait le barde.

En se déplaçant dans le village, elle fit attention à n'importe quel signe de pleurs ou d’inquiétude parentales, qui aurait pu indiquer la disparition de leur progéniture, mais les maisons étaient calmes, mis à part les bruits normaux de vie ordinaires. Ca voulait dire que si quelque chose était arrivé au barde, ça s’était passé quand elle était seule. Si un des enfants du village avait disparu, il y aurait eu une alerte à ce moment-là.

Xena s’avança à pas feutrés vers un magasin sombre, notant que les fenêtres étaient fermées et les portes verrouillées. Le reste des magasins qu'elle avait croisé était tout aussi sombre. Seule la taverne derrière elle et quelques maisons montraient des signes de vie. Elle sortit du village et continua la route sur une courte distante sans trouver aucune trace de Gabrielle. La guerrière laissa échapper un soupir inquiet. Elle tourna lentement sur elle-même en scrutant la nuit noire pour trouver un quelconque signe de son amie. Elle était sur le point de faire demi-tour quand elle vit quelque chose de familier plus loin dans l’ombre d’une grange. Xena se dépêcha, étendant une main experte. Des doigts forts se serrèrent sur le bois lisse.

Le bâton de combat de Gabrielle.

Les yeux en alerte, les muscles tendus, elle se leva avec une grâce féline, chacun de ses instincts aiguisés comme une lame rasoir. Le barde était proche. Elle pouvait le sentir. L’instant d’après, elle pris conscience des sons assourdis venant de l'intérieur du bâtiment. La guerrière posa de côté le bâton et tira son épée, puis se mis à chercher jusqu'à ce qu'elle ait trouvé une faille dans le mur. Elle regarda fixement par l’ouverture, sa position ne lui faisant seulement voir l'intérieur d'une pièce inutilisée. Des sons faibles arrivèrent jusqu’à ses oreilles, la persuadant que son amie était quelque part à l'intérieur. En faisant passer en premier son épée, elle rampa délicatement dans l'espace, faisant momentanément une pause pour que ses yeux s’habituent à l'obscurité.

L'odeur poussiéreuse du foin flottait lourdement dans l’air, accompagné des senteurs de bois et du vieux fer rouillé. Ce n'était pas une odeur désagréable, ça sentait simplement le renfermé, mais il n’y avait aucun parfum de sang ou de mort. La guerrière continua à avancer, guidée par les bruits ininterrompus, se relevant uniquement lorsqu’elle découvrit Gabrielle.

Le barde était debout au centre de la grange, ses bras tendus au dessus de la tête par des cordes liées au poteau central. Un tissu avait été bourré dans sa bouche pour la bâillonner, mais il n'y avait ni blessure ni coup visible, et aucune trace de celui qui pourrait l'avoir laissé là. Son visage noué dans une concentration totale, elle laissait échapper une suite de grognements étouffés en essayant de libérer ses mains.

Xena ressentit une familière pointe de fierté en remarquant la façon dont les muscles du barde jouaient sous l'effort. Gabrielle se développait en une très impressionnante jeune femme... Et si ses kidnappeurs lui avaient fait le moindre mal, ils allaient regretter d’être nés. Elle dirigea son pouce légèrement le long du bord pointu de sa lame. En fait ils regretteraient même que leurs parents ne se soient pas contentés de se regarder dans le blanc des yeux.

Comme si elle sentait la présence de son amie, le barde leva soudainement les yeux. Son regard s’agrandit quand elle reconnu la grande forme de la guerrière accroupie dans l’ombre. Elle commença à tirer beaucoup plus fort sur les cordes, grondant ce qui ressemblait à des jurons à travers l'épais bâillon.

Voulant être certaine qu’elles étaient seules avant de se montrer, Xena posa un doigt sur ses lèvres, mais le barde augmenta encore plus sa lutte. La guerrière fit un autre signe de discrétion, ce qui de nouveau augmenta les efforts de son amie pour se libérer. D'ordinaire, cette réaction de Gabrielle voulait dire qu’elle était utilisée comme un pion pour la prendre au piège et qu’elle essayait de l'avertir avant qu’une douzaine de guerriers armés s’abattent sur elles.

Xena scruta les combles ouverts au-dessus d’elle pour essayer de trouver n'importe quel signe d'attaque.

Rien.

Gabrielle criait dans son bâillon. Ca sonnait comme le nom de Xena couplé à autre chose. Elle voulait qu’elle s'arrête maintenant. Elle s’était rendue compte de la situation et les luttes continues risquaient d’attirer l'attention sur sa tentative de sauvetage.

C’était certainement un piège.

Avec des pas parfaitement silencieux, Xena vérifia le bord extérieur de la grange sans voir quoi que ce soit de menaçant. Son ennemi devait être incroyablement intelligent. Draco, ou Cortese, peut-être même Callisto. Elle semblait ne jamais rester morte très longtemps.

Gabrielle continua d’essayer de l'avertir pendant qu'elle passait derrière elle, guettant soigneusement un signe d'embuscade. Le sol du plancher était recouvert de paille. Elle utilisa son épée pour être certaine que personne n'avait essayé de creuser un trou pour se recouvrir en dessous.

Rien à signaler au niveau du plancher.

Son épée prête, elle avança, ses sens en alerte et prête à toute éventualité. Elle retira le bâillon de Gabrielle.

Crack.

Quelque chose bougea tout près et la guerrière se retourna, prête pour la bataille. Une petite souris grise la fixait. Elle poussa des cris rauques puis s’enfuit sans demander son reste.

"Où sont ils ?" siffla t’elle à Gabrielle, son coeur martelant dans sa poitrine.

"A la maison pour le dîner, je suppose," haleta le barde, en faisant travailler sa mâchoire pour détendre ses muscles crispés.

"Dîner ?" demanda Xena, "Pourquoi un chef de guerre prendrait il la peine de t’enlever, pour ensuite rentrer dîner ?"

"Un chef de guerre ?" répéta Gabrielle confuse.

Xena se tourna, prenant un ton doux et compréhensif pour expliquer les choses à sa compagne apparemment désorientée. "Celui qui t’a enlevé."

Probablement qu’ils l’avaient frappé sur la tête et elle n’arrivait pas à réfléchir très clairement.

Le barde se tordit pour regarder fixement derrière son épaule. "C'est pourquoi tu ..." commença t’elle à dire, un début de compréhension dans la voix. Elle secoua la tête, une lueur de tristesse brillant dans ses yeux. "Je n'ai pas été enlevé."

A présent, c'était au tour de Xena d’être perdue. Les cordes, le bâillon, une grange abandonnée ... tout cela ressemblait bel et bien à un enlèvement. "Alors que-"

Le barde se sentit embarrassé. "Les enfants de village ..." donna t’elle comme explication… "Pourrais tu ... uh ..." elle commença à demander à Xena de la détacher, mais la guerrière la coupa.

"Pardon ?" gronda Xena. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et elle détestait cette situation. Ca la rendait toujours grincheuse. Et une Xena grincheuse n'était pas une bonne chose. "Quels enfants du village ?"

Gabrielle lança un regard aux cordes la liant au pilier. "Ceux qui m'ont laissé ici."

Les yeux de Xena parcoururent la grange vide. "Es tu en train de me dire que ce sont des enfants qui ont fait ça ?"

Gabrielle haussa les épaules, ses joues rougissant dans l'embarras. "Nous jouions au chef militaire et aux paysans. J'étais le chef militaire...."

L'expression de Xena se referma. Elle n’arrivait pas à croire ce qu'elle entendait. "Tu me dis que c’est un groupe d'enfants qui t’ont attaché là ?" Si c'était vrai, le barde n'avait pas écouté ses leçons. Plus de formation serait sûrement nécessaire.

Maintenant Gabrielle était vraiment génée. "Il y avait cette petite fille blonde, une vraie tacticienne .... Maintenant, si tu pouvais-"

De nouveau Xena la coupa. "J‘y crois pas," murmura t’elle, en se tournant si rapidement que ses cheveux volèrent comme une cape sombre. La fureur scintillait dans ses yeux pâles, mais Gabrielle ne pouvait pas la voir, donc elle continua.

"Je le sais, oui. Ils étaient arrivés au moment de décider quoi faire après, lorsque leurs mères ont commencé à les appeler. Je pense qu'ils ont juste oubl-"

"J’ai cru que tu étais vraiment EN DANGER!!" Hurla Xena en se retournant.

Gabrielle fronça les sourcils. "Oh ... ... désolée, si tu pouvais juste délier mes poignets, après tu pourras me hurler dessus autant que tu le veux."

Xena n’entendit pas la dernière partie de la demande de Gabrielle. "Désolée ?" Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux. "Je pense avoir perdu dix ans de ma vie ... et tu es désolée ?" Elle fit les cents pas pour décompresser.

"Ce n’est pas comme ci je l’avais prévu." Gabrielle tira sur les cordes. "Tu crois que tu pourrais-"

"J'ai pensais à Callisto, Cortese, ou quelqu'un d'autre d’aussi mauvais et c'était juste une bande d'enfants."

"Oui, mais ... les cordes..." Gabrielle lança avec bon espoir.

Xena ne l’entendit pas. "Je ne peux pas croire que tu es été si peu attentive."

" Je sais oui, mais ... Pourrais tu me libérer s'il te plaît ?"

"Je veux dire, je croyais que nous étions amies-"

"XENA!!" C'était au tour de Gabrielle de hurler.

Xena pivota sur un talon pour regarder fixement son amie comme si elle ne l’avait jamais vu. "Quoi ?" Murmura t’elle enfin.

Gabrielle secoua ses mains attachées dans un rappel silencieux. "Les cordes ?" demanda t’elle sèchement. "Penses-tu que tu pourrais délier les cordes ?"

Xena évalua la demande pour un instant, puis croisa soudainement ses bras au travers de sa poitrine en lançant un mauvais sourire sur sa compagne. "Je ne crois pas non."

"Et ensuite nous pourrons aller..." Cela pris un temps au barde pour comprendre son changement et son refus. "Non ...." grommela t’elle. "Comment ça non ?"

"Tu as dis que tu jouais au chef militaire," fit elle d'une voix traînante, décidant qu’il était temps pour Gabrielle d’obtenir un peu de sa propre médecine. Un sourire lent se dessina sur les lèvres de la princesse guerrière. "Tu connais sûrement le code."

"Le code ?" répéta le barde douteusement avant d’écarter cette idée et de revenir sur le sujet de son emprisonnement. "Ecoute Xena, libère moi et après tu pourras parler d’autant de codes que tu veux."

"Non."

"Non ?" Reprit Gabrielle. "Que veux tu dire par "Non"?"

Xena marcha lentement derrière la jeune femme, son regard fixe l’évaluant ouvertement. "Je veux dire, non. C'est une petite tradition parmi les chefs militaires. Quand l’un d'entre nous est pris au piège par les villageois locaux, nous ne nous aidons jamais."

"Ha, ha ... très drôle." Gabrielle aimait vraiment Xena, mais il y avait des jours où le sens de l'humour de la guerrière lui tapait sur les nerfs. Et cela promettait d’être l’un d’entre eux. "Tu as raison, j'ai été négligente. Maintenant, détache moi s'il te plaît."

"Non." Xena se retint à peine le gloussement dans sa voix. "En fait, nous avons l’habitude de corrompre les villageois en leur remettant le chef de guerre opposé...." Elle se pencha très près de l'épaule gauche de Gabrielle, sa voix taquine et douce. "Alors le vrai plaisir commence."

"Xena." Un frémissement courra le long du dos de Gabrielle et elle se tordit dans l’effort pour tenter d‘apercevoir son expression. Elle ne pouvait pas vraiment bouger, mais elle pouvait sentir la passion battant dans les veines du guerrier. "Tu rigoles, pas vrai ?" Gémit-elle. Elle avait reconnu cette note dans la voix de son amante. Elle disait, je te veux ici et maintenant, et rien ne m’en empêchera. Gabrielle soupira doucement. Certains jours, le choix du moment de Xena était unique, c'était le moins qu'on puisse dire. Un petit rire triomphant ébouriffa les cheveux du barde.

"Tu devrais le savoir à présent, je ne plaisante jamais." Xena balaya ses mains en haut des bras déployés de Gabrielle. "Habituellement, tu lies l'ennemi en haut ... comme cela..." Elle brossa le bout de ses doigts le long de la peau douce des poignets intérieurs du barde, son contact sensible prenant la palpitation légère de son pouls. Son coeur battait comme un lièvre effrayé, mais la peur n’en était pas la cause. Elle ne pouvait jamais résister au contact de Xena.

Gabrielle renversa sa tête en arrière, humidifiant ses lèvres. "Il y a un lit douillet ... vraiment agréable ... là-bas à l'auberge," offrit elle, provocante. "Tout ce que tu as à faire est de me détacher."

Xena ricana à nouveau, son souffle ébouriffant les doux cheveux du barde. "Pas question," souffla t'elle, laissant descendre ses mains sur les bras nus de Gabrielle, traçant le contour des muscles bien fermes. Elle glissa une main dans les cheveux épais de son amante, renversant sa tête un plus loin derrière. Xena regarda fixement d’en haut la femme plus petite avec un faux air menaçant. "En tant que chef de guerre, tu dois avoir au moins un plan pour t’enfuir."

"Oh, j'en ai un," répondit Gabrielle d'une voix traînante et en passant sa langue d'une manière séduisante sur ses lèvres. "Mais il implique un lit ... dans une auberge...."

Un sourcil sombre se souleva et la tentation brilla dans le ciel bleu des yeux de Xena. Pendant un court instant, la barde crut qu'elle avait gagné, puis la guerrière secoua la tête. "Pas assez bon," taquina t'elle. "Un chef de guerre doit toujours avoir un plan."

"Mais, je ne suis pas-"

"Shh," Siffla Xena . "Tu es prisonnière d'un chef de guerre ennemi ... Tu te souvient ?" Souri t’elle dans un éclair de dents blanches parfaites. "Et sais tu ce que font les chefs de guerre à leurs prisonniers ?"

Le barde avala difficilement. "Ils les amènent dans des auberges avec des grands lits pour les réchauffer et leur faire l'amour passionnément ?" Proposa t’elle avec bon espoir.

Ce qui lui valut un autre sourire éclatant. "Pas vraiment," Ne fut pas d’accord Xena joyeusement. Elle était tentée, mais Gabrielle n'apprendrait rien de cette façon. D‘ailleurs, elle aimait l'idée de faire un peu de bruit. "D'abord", respira t‘elle, se penchant près de l'oreille de Gabrielle. Elle pinça délicatement le lobe, souriant à la réponse frémissante qui émana de la femme plus petite. Son barde était si sensible parfois que ça lui en faisait tourner la tête. Elle a avala durement avant de poursuivre. "D'abord, tu dis au prisonnier ce qui va leur arriver. Cela rend la chose beaucoup plus ... intense...." Elle glissa une main autour du ventre de Gabrielle, étendant sa paume contre les muscles bien définis de son abdomen, s’aidant de cette emprise pour la faire reculer jusqu'à ce qu'elle soit appuyée contre sa poitrine. Elle pinça la chair délicate de son oreille à nouveau et sa voix baissa à un ton plus bas que la caresse d'un amant, tintée d’une note fraîche de menace érotique. " Je vais te rendre folle de désir jusqu'à tout ce que tu puisses penser est à moi et à tout ce que je te fais... Et puis, tu crieras pour moi... Comme tu ne l’as jamais fait auparavant. "

Gabrielle frissonna, déjà éveillée aux simples mots doucement prononcés. Elle aurait du savoir que Xena le ferait. Elle devait toujours trouver un moyen d’évacuer le stress qui survenait après une bonne peur. Avant qu'elles ne soient devenues amantes, elle aurait passé des heures interminables à pratiquer avec son épée. Depuis ... Et bien, elle avait trouvé une autre méthode pour évacuer le stress indésirable... Méthode qui laissait souvent Gabrielle les yeux bouffis et boiteuse le jour suivant. Pas que Xena est déjà était brute- le barde savait que si elle s'était sérieusement plainte, son amante ralentirait - mais elle pouvait être insatiable.

"Des promesses, des promesses," soupira t‘elle. Cela ne pouvait pas être l’endroit idéal pour faire l'amour, mais Xena ne l'avait jamais déçu jusqu’à présent, la laissant plus que désireuse de jouer le jeu.

Le triomphe fit briller les yeux de la guerrière dans la lumière faible. "La chose suivante que tu dois faire est déshabiller ton prisonnier...." Elle dénoua le nœud qui tenait fermé le bustier de Gabrielle, écartant le vêtement basique. Elle ne pouvait pas l’enlever sans libérer les poignets de Gabrielle, ou déchirer le tissu.

Comme si elle voyait la tournure de ses pensées, le barde lui lança un regard dur. "N’y penses même pas," averti t‘elle. "C'est ma dernière tenue et nous n'avons plus d'argent ... Alors à moins que tu ne soies d’humeur à faire un peu de tricot..." Lança t’elle d’une manière suggestive. Le bustier vert n’était pas son préféré, mais à ce jour, c’était tout ce qui lui restait en un seul morceau.

Xena réussit à faire un petit sourire et secoua la tête en signe de capitulation. Elle avait beau être une princesse guerrière, elle connaissait trop bien le mauvais côté du barde. Quand elle était suffisamment fâchée, elle se vengeait rudement. À savoir, elle racontait l’histoire la plus embarrassante qu’elle pouvait imaginer de Xena la princesse guerrière. Joxer semblait toujours avoir une place de choix. Xena détestait ça. "Bien, ils ne doivent pas être complètement déshabillés," permit-elle, et ensuite laissa tomber ses mains sur les hanches étroites. "En général ... C‘est suffisant."

"Ca vaux mieux," menaça la barde. "Ou je vais commencer à laisser de côté le fait que c'était vraiment Meg qui a embrassé Joxer."

"Tu ne le feras pas," pleurnicha la guerrière.

"Tu veux parier ?"

" Brute," murmura Xena dans un souffle.

"Je pense vraiment que c'est une plainte injuste, compte tenu du fait que je suis la seule ligotée ici."

Les yeux de Xena se levèrent vers les cordes et le sourire infectieux revint. "Tu l‘es, pas de doute." Sa passion de retour, elle détacha la jupe couleur rouille enveloppée autour de la taille du barde, effleurant son côté d’une manière désinvolte. Elle recula pour admirer la vue. Gabrielle avait vraiment un beau corps, petit et compact, mais parfaitement proportionné. Elle traîna un doigt sur le biceps musclé. Et elle avait une si merveilleuse peau; lisse, douce et délicatement bronzé. Xena se pencha pour goûter un endroit sensible dans sa gorge, absorbant l'odeur et le goût de sa chair. "Parfait", expira t’elle, posant ses mains sur les hanches minces avant de les glisser sur la courbe douce des fesses de Gabrielle. "Très agréable," soupira la guerrière dans l'appréciation pure. Elle se pencha, son souffle ébouriffant les cheveux soyeux. "Aussi douces qu’un bébé."

Les muscles du ventre de Gabrielle se contractèrent en anticipant la trajectoire que prenaient les mains puissantes de Xena sur son corps. Les caresses expertes étaient partout, taquinant hanches, seins, ventre, tout sauf le centre sensible désireux à la jointure de ses cuisses. Sa tête se renversa en arrière prenant soutient sur une épaule tandis qu’elle sombra dans l’afflux de sensation.

"Peut-être un peu trop doux pour un chef militaire," décida Xena à haute voix.

Gabrielle cligna des yeux, ayant besoin d'un moment pour décoder les mots doucement prononcés., Finalement, elle hocha la tête, espérant que Xena avait repensé à cette idée de lit.

"Pas même un guerrier ..." Soupira t‘elle. "Juste un barde voyageant."

"Possible," admit la guerrière. "Mais là encore, ça pourrait n’être rien de plus qu'un habile déguisement." Elle évalua l’un des bras de Gabrielle de sa main. "Terriblement musculaire pour un barde ... Je ne sais pas ... Cela me semble assez soupçonneux." Ses doigts brossèrent la naissance de poils du bas ventre de Gabrielle, les retirant rapidement lorsque le barde poussa ses hanches en avant dans l'invitation ouverte. Xena secoua la tête, riant très doucement. "Je suppose que je vais devoir te torturer pour m'en assurer."




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